UNE BASTIDE TEMPLIÈRE EN FENOLHÈDES ? LA BASTIDE DE CAMPS-SUR-L'AGLY (AUDE)

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Article extrait de Les templiers en Pays Catalan [Actes du colloque organisé par l'Association Catalane du Patrimoine, samedi 18 et dimanche 19 janvier 1997]. Perpignan : Editorial Trabucaire, 1998, pp. 59-71.

 

 

Introduction

     Lors d'un recensement du patrimoine culturel sur les Corbières que je menais pour le compte du département de l'Aude en 1991, un toponyme désignant un hameau avait attiré mon attention sur la carte I.G.N. : La Bastide. Sur place, ce hameau s'avéra présenter un plan régulier semblant résulter d'une construction planifiée. S'agissait-il d'une bastide c'est à dire d'un village neuf ? Et quelle était l'origine de ce hameau ? C'est ce que j'ai taché de résoudre dans le cadre d'une recherche que je mène sur le Termenès et le Perapertusès en vue d'un thèse(1).

 

Situation et site

     Le hameau de la Bastide(2) est situé sur la commune de Camps-sur-l'Agly (canton de Couiza), au sud du département de l'Aude à la limite avec les Pyrénées-Orientales et dans la Haute vallée de l'Agly tout près des sources de ce fleuve. Au nord s'étend la zone au relief confus des Corbières. Au sud, s'allonge le sillon du Fenolhèdes qui relie la Haute vallée de l'Aude à la plaine du Roussillon et constitue une importante voie de passage.

     Le hameau de la Bastide est situé à 530 mètres d'altitude, au centre d'un cirque qui s'élève d'Est en Ouest de l'altitude 500 m. à la cluse, à l'altitude 1230 m. au Pech de Bugarach. Il est construit sur un petit plateau délimité par deux ruisseaux. Son site est donc bien choisi : au centre d'un terroir actuellement couvert de bois et de pâturages, à proximité d'un point d'eau permanent mais à l'abri des inondations brusques et violentes ici, et à une altitude pas trop élevée pour éviter la rigueur de l'hiver.

 

Étude archéologique

     Le hameau se présente actuellement comme un ensemble de quatre rues parallèles délimitant trois îlots rectangulaires d'environ 40 par 13 mètres, plus quelques autres bâtiments au nord, non alignés sur les précédants. Les îlots sont orientés N.O. - S.E., soit perpendiculairement au chemin qui mène à Camps.


Le hameau de la Bastide d'après le cadastre de 1832
(A.D. Aude, WP 6852)

     L'îlot sud, le plus régulier, possède des murs épais construits en appareillage de moellons éclatés, réguliers et assisés, et est percé au nord de trois portes voûtés en berceau, réalisés en pierre de taille dans un grès jaune local. A son extrémité S.E. subsiste un bâtiment ruiné depuis le début du siècle, appelé la chapelle. Ce bâtiment s'ouvrait par une porte en plein cintre au nord, sur la rue principale. Les piédroits et l'arc de cette porte sont chanfreinés à l'extérieur et présentent une mouluration à l'intérieur. La base d'une fenêtre est conservée sur le mur S.E.

     Les quatre ou cinq familles qui habitent actuellement le hameau, dont aucune n'est originaire de Camps, n'ont pu me renseigner sur le vocable de cette chapelle. Elle semble cependant avoir été dédiée à Saint Jean. En effet, la visite pastorale de Jean Corsier, vicaire général de l'archevêque de Narbonne, en 1404, indique comme patron de la paroisse de Camps Saint Jean. Cette visite n'est connue que par l'analyse que Rocque en a laissé en 1639. Il semble bien que Rocque se soit trompé car l'église de Camps a toujours été dédiée à l'Assomption Notre Dame. Ce vocable Saint Jean devait donc plus probablement désigner cette chapelle de la Bastide qui devait constituer une annexe de Camps(3).

     Les chapelles de plan rectangulaire sont assez communes dans les Corbières mais aussi dans les constructions templières catalanes. La chapelle du Mas de Santa Agnès, par exemple, citée en 1303, présente les mêmes dispositions et proportions. Selon Joan Fuguet Sans, c'est un bon exemple des chapelles qui devaient accompagner les mas censiers des templiers(4). L'église de la commanderie du Mas Deu est également constituée d'une nef rectangulaire, mais beaucoup plus grande(5).

     À l'autre extrémité de l'îlot, on peut observer un épais mur, maintenant englobé dans une construction, qui présente au rez-de-chaussée cinq ouvertures de tir. Ces ouvertures sont à plafond droit et sans plongée, à ébrasement intérieur, à fente droite et courte de 60 cm. de haut et 3 à 4 cm. de large(6). Les piédroits de ces ouvertures sont réalisés également en pierre de taille dans le même grès.

     L'îlot central, présente également trois belles portes qui s'ouvrent sur la même rue et présentent les mêmes caractéristiques que celles de l'îlot sud. Le troisième îlot, au nord, ne présente pas d'élément remarquable.

     On retrouve donc dans cet ensemble une architecture simple et fonctionnelle qui caractérise notamment les constructions des templiers et hospitaliers.

     De quels éléments de datation archéologique dispose-t-on ? Les ouvertures de tir constituent le seul élément archéologique pouvant servir à la datation de cet ensemble. Christian Raynaud identifie ces ouvertures à des bouches à feu primitives adaptées à l'arquebuse, et date donc cette élément fortifié de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle. Il considère donc la Bastide comme une maison forte, construite pendant les affrontements entre la France et l'Espagne entre 1450 et 1659(7). Cependant, le moulin fortifié de la Tour à Paziols, situé en Perapertusès, et construit au milieu du XIIIe siècle par Olivier de Termes, présente des archères tout a fait comparables(8). Ces ouvertures de tir sont donc trop peu perfectionnées pour être caractéristiques et constituer un moyen de datation précis. Il faut donc avoir recours aux textes.

 

Les données historiques

     lles se limitent à seulement deux actes sur la Bastide, mais les seigneurs de Camps sont mieux connus.

     Avant 1240 Camps semble un nid de seigneurs faidits voire hérétiques qui attendent une revanche pour récupérer leurs terres confisquées lors de la croisade contre les albigeois. Guiraud d'Aniort y réside. Le castrum et la seigneurie de Camps appartiennent alors pour moitié à Pierre de Cucugnan, un descendant des vicomtes de Peyrepertuse, pour l'autre à Arnaud de Soulatgé, et doivent être tenus en leur nom par une petite famille seigneuriale dont on connaît un représentant : Bertrand de Camps. Pierre de Cucugnan et de Peyrepertuse, marié à Ermeniarde fille d'Arnaud de Soulatgé, tenait peut-être de sa femme et de son beau-père la moitié des seigneuries de Camps et de Soulatgé.

     Lorsqu'en 1240 le vicomte Trencavel tente de reprendre la cité de Carcassonne, il est rapidement rejoint par Pierre de Cucugnan, Guiraud d'Aniort et Olivier de Termes qui dirige le siège de la Cité. Après l'échec de ce siège et la soumission de Raimond Trencavel, ces chevaliers n'ont plus qu'à se soumettre à leur tour. En mai 1241, à Pontoise, Pierre et Bérenger de Cucugnan remettent à saint Louis leur château de Camps, tandis qu'Olivier de Termes remet au roi Aguilar et tous ses biens. Malgré cette soumission Pierre de Cucugnan ravitaille les hérétiques réfugiés au château de Puylaurens vers 1242.

     Contre la promesse de partir en croisade, et une nouvelle soumission en 1247, dont Olivier de Termes se porte garant, Pierre de Cucugnan récupère sa moitié du castrum de Camps et saint Louis fait libérer son fils, tenu jusqu'alors en otage au château de Termes. Par la suite il semble que Pierre de Cucugnan ait accompagné Olivier de Termes et saint Louis en Terre-Sainte(9).

     Il semble que la famille de Soulatgé ait récupéré l'autre moitié de la seigneurie dans les mêmes circonstances que la famille de Cucugnan puisqu'en 1263 Antoine de Soulatgé est co-seigneur de Camps.

     On retrouve Pierre de Cucugnan, et un Arnaud de Soulatgé (sans doute le fils du premier Arnaud), dans le premier acte qui nous renseigne sur le terroir de la Bastide(10). En 1268, les deux co-seigneurs de Camps vendent à Raimond de Bac, commandeur de la milice du temple du Mas Deu, le pâturage ou herbage qui est dans le territoire du castrum de Camps.

     Les lieux-dits et les confronts énoncés dans le texte permettent de localiser ce pâturage : il s'agit du cirque au centre duquel se trouve actuellement le hameau de la Bastide. L'acte précise que ce pâturage est vendu ou donné pour 100 sous tournois, avec des cabanes à bestiaux, c'est à dire des bergeries, des abreuvoirs et le droit de prélever du bois. Cependant, les vendeurs se réservent la juridiction de ce lieu et le droit d'y mener leurs boeufs et leurs vaches. En dehors de ces bergeries, il n'est aucunement fait mention d'un quelconque habitat. La Bastide ne semble pas construite et il ne semble nullement dans l'intention des acheteurs d'y construire un village.

     Signalons à nouveau que la commanderie du Mas Deu semble fort s'accommoder de traiter des affaires avec deux seigneurs suspects d'adhérer à l'hérésie cathare. Elle est depuis longtemps en relation avec des seigneurs hérétiques du Roussillon et du Fenolhèdes : elle a accueilli Pons de Vernet et Pierre de Saissac-Fenolhet qui firent plus tard l'objet d'un procès post-mortem(11). Cependant il ne faut pas croire pour autant que le Mas Deu adhère au catharisme. Comme les commanderies templières ou hospitalière du Languedoc celle-ci adopte une attitude de neutralité face à la croisade albigeoise.

     Pour quelle raison cette commanderie proche de Perpignan achetait-elle ce pâturage ? Le Mas Deu cherchait probablement un pâturage d'estive pour les troupeaux de ses possessions roussillonnaises. La commanderie possédait déjà plusieurs pâturages en montagne, notamment à Prats-de-Mollo en Conflent où pouvaient paître 4000 têtes de bétail. R. Vinas n'a pas trouvé de preuve de transhumance mais elle est probable : du gros bétail est mentionné à Bages dans la plaine du Roussillon et la sécheresse estivale y rend l'herbe rare en été(12). La transhumance est en tout cas attestée pour les troupeaux de l'abbaye cistercienne de Fontfroide qui possédait à Parahou, sur l'autre versant du Pech de Bugarach, des pâturages d'estive et une grange(13). Toujours pour R. Vinas, l'activité pastorale de la commanderie est à mettre en relation avec les ateliers de tannerie que la commanderie possédait à Perpignan. Enfin, la commanderie possédait déjà depuis 1136 la seigneurie de Prugnanes, village situé immédiatement au sud de Camps et où devaient déjà paître des troupeaux de la commanderie. La réunion de ces deux territoires permettait donc de constituer un vaste terrain de parcours.

     Cette nouvelle acquisition devait être gérée par la préceptorie de Centernac située à 13 km. de Camps, dont dépendait déjà Prugnanes.

     Le second acte sur la Bastide n'est connu que par une brève analyse du XVIIIe siècle. Il s'agit de l'acte d'acquisition de la Bastide (ce nom est énoncé explicitement pour la première fois) par les seigneurs de Camps, et daté de 1322(14). La commanderie du Mas Deu semble donc avoir revendu son acquisition aux descendants de ses vendeurs.

     Ces deux actes nous permettent donc de donner une première fourchette de datation de 54 ans : 1268-1322, et de connaître l'auteur ou l'un des auteurs de cette Bastide : la commanderie du Mas Deu. On peut cependant affiner la datation et préciser le contexte de sa construction.

 

Le phénomène des bastides

     En effet, cette Bastide n'est pas isolée. Le grand spécialiste des bastides, Charles Higounet, arrêtait l'aire d'extension de ce phénomène vers l'Est à un axe Foix-Lauragais-Albigeois(15). Des recherches récentes ont permis d'avancer cette limite un peu plus à l'ouest(16) : 17 bastides ont été recensées à ce jour dans l'Aude, et notamment dans la vallée de l'Aude, Limoux, Espèraza, Quillan, datées du début du XIIIe siècle et plus près de nous Arques (1290) et Saint-Louis (1298). Ces cinq dernières bastides présentent des caractéristiques communes, notamment des îlots rectangulaires comme dans notre bastide. Les conditions de la fondation de la Bastide de Saint Louis, située sur la commune de Saint-Louis et Parahou limitrophe de Camps sont bien connues. C'est une création du roi de France Philippe-le-Bel, en paréage avec le seigneur local, le seigneur de Castelpor, destinée à contrôler les routes vers le Roussillon et faire face aux visées du royaume d'Aragon. C'est aussi un moyen de s'attirer et de mieux contrôler la noblesse et la population locale encore peu sûre sur le plan de la foi (les cathares sont encore nombreux en Fenolhèdes) et sur le plan politique (le Fenolhèdes et le Perapertusès ont été les dernières régions soumises : Quéribus ne se livre qu'en 1255).

     Les auteurs de la Bastide de Camps se servirent probablement du modèle de la bastide de Saint Louis en réalisant cependant quelque chose de beaucoup plus modeste. La Bastide de Camps fut sans doute constituée aussi par un acte de paréage entre la commanderie et les seigneurs de Camps, car l'accord de ces derniers qui avaient conservé la juridiction de ce territoire était indispensable. C'est sans doute à cette occasion que le territoire fut borné : au lieu-dit Sarrat das Tretzes Crouzes qui forme la limite Nord du territoire de la Bastide subsistent " sur des blocs de roche bruts et isolés, épars dans la brousse des croix gravées. Deux ont la forme de croix de Malte pattée. L'un d'elle porte des rainures transversales. "(17) Il semble bien s'agir de croix de bornage et de protection comparables à celles qui bornaient les sauvetés audoises dépendant de la commanderie de Douzens(18), ou celles retrouvés autour du village fort proche de Massac, appartenant à la commanderie templière de Peyrens(19).

     La présence de croix de Malte et le vocable Saint-Jean de la chapelle (Saint Jean étant le patron des Hospitaliers), permettent de penser que les hospitaliers qui ont succédé aux templiers au Mas Deu après la suppression de l'ordre du Temple en 1312, ont consacré la chapelle et achevé cette bastide.

     Reste à déterminer si ce sont les templiers avant 1307 (date de leur arrestation) ou les hospitaliers après 1312 qui ont été à l'initiative de cette bastide. Les templiers sont connus pour avoir réalisé plusieurs bastides. Charles Higounet a repéré une bastide construite dans des conditions très proches : dans le Montsaunès, la terre de Plagne était un terroir de parcours pour les troupeaux du Temple. En 1303 le commandeur conclut un contrat de paréage avec le seigneur voisin, Raymond d'Aspet, pour fonder une bastide : les 2/3 des revenus iront au Temple, le reste à Raymond(20). La commanderie du Mas Deu a aussi été à l'initiative d'opérations urbanistiques : à Perpignan, au milieu du XIIIe siècle, elle crée le quartier Saint-Mathieu. Ce quartier neuf, avec des rues parallèles et perpendiculaires formant des îlots rectangulaires, présente donc les caractères d'une bastide(21). Trois arguments tendraient donc à attribuer la création de la Bastide aux templiers : 1) la commanderie du Mas Deu possédait déjà une expérience dans ce domaine 2) la création de cette bastide est probablement contemporaine de celles voisines d'Arques (1290) et de Saint-Louis (1298). 3) il est peu probable que les hospitaliers aient crée une bastide après 1312 pour s'en débarrasser en 1322 soit au plus dix après.

     Il reste à résoudre quelques questions. À quels besoins répondait la création de cette bastide ? Et pourquoi la commanderie du Mas Deu s'en sépara-t-elle aussi rapidement ?

     La création de cette bastide semble répondre à une tentative de colonisation d'un espace jusqu'alors non cultivé et couvert en partie par des bois. La commanderie avait déjà à son actif d'autres colonisations, notamment l'assèchement de l'étang de Bages, près de Perpignan, à la fin du XIIe siècle. La colonisation de ce territoire répondait sans doute au soucis d'en tirer plus de profit. Peut-être s'agissait-il aussi de regrouper une population vivant jusqu'alors surtout dans des hameaux et des fermes isolées ? Plusieurs hameaux sont attestés au Nord de la Bastide près de la route Bugarach-Camps : les Capitaines, une villa citée dans une charte carolingienne, et Quier de Malet, un hameau qui comprenait une motte féodale et une église(22).

     Peut-être s'agissait-il enfin, comme pour la bastide de Saint-Louis, de mieux contrôler une population qui conserve alors beaucoup d'attaches avec le catharisme : au début du XIVe siècle dans le village voisin de Cubières, la famille Bélibaste est entièrement acquise au catharisme et donnera à l'église cathare son dernier parfait, Guilhem Bélibaste, brûlé en 1321(23).

     Pour expliquer la vente de la Bastide plusieurs hypothèses peuvent être aussi formulées. Elle constituait une possession trop excentrée pour la commanderie du Mas Deu, et donc sans doute difficile à gérer. Les problèmes politiques entre la France dont dépend la Bastide, l'Aragon et le royaume de Majorque dont dépend la commanderie n'ont sans doute pas arrangé les choses. Enfin, peut-être que cette bastide dont la taille est trop modeste est apparue rapidement comme un échec.

 

Conclusions

     La Bastide de Camps a été crée probablement à la fin du XIIIe siècle ou au début du XIVe siècle, sans doute peu avant 1307, par les templiers du Mas Deu en paréage probable avec les seigneurs de Camps, sur des terres jusqu'alors réservées au parcours de gros bétail : vaches et boeufs. Achevée par les hospitaliers après 1312, elle est revendue aux seigneurs de Camps en 1322.

     La découverte de cette bastide permet de voir que les templiers ou les hospitaliers du Roussillon ont eux aussi participé, quoique tardivement, au mouvement de création des bastides. Elle permet aussi de mieux préciser les limites de l'aire d'extension des bastides.

Gauthier LANGLOIS

 

Notes

 

(1) Cette thèse en cours à l'Université de Toulouse-le-Mirail sous la direction de Monsieur le professeur Bonnassie s'intitulera : Seigneurs et seigneurie en Termenès, (Aude, XIe - début XIVe siècles).

(2) Coordonnées Lambert zone III, abscisse : 605,850, ordonnée : 3062,700.

(3) Rocque, Inventaire des archives de l'archevêché de Narbonne, Bibliothèque Municipale de Narbonne, ms. 314, tome II, f° 444. Certaines visites faites par Jean Corsier ont été conservées in extenso dans les archives de l'abbaye de Lagrasse. Ces visites mentionnent systématiquement les annexes et chapelles.

(4) Dépendance de la Commanderie de Selma située à l'Ouest de Barcelone. Dimensions de l'édifice: 8,80 X 4,48 et 4,26 de haut. cf. FUGUET SANS (Joan). - L'arquitectura dels templers a Catalunya, Barcelona: Rafael Dalmau editor, 1995, pp. 273-274.

(5) FUGUET SANS, Op. cit., d'après VINAS (Robert). - Les templiers en Roussillon d'après le cartulaire de la commanderie du Mas Déu, mémoire de D.E.S.S., Université de Montpellier, 1961.

(6) Dans les années 80 l'arc de la chapelle a été démonté et réutilisé pour former une porte intérieure entre les piédroits de deux ouvertures de tir. La porte et la fenêtre de la chapelle ont été murées.

(7) RAYNAUD (Christian). - " Quier de Malet ", Villages disparus dans les Pyrénées audoises : les désertions médiévales du Ve au XVIe siècle après J.C., approche préliminaire et bilan provisoire, mémoire de maîtrise d'histoire sous la direction de MM. M. Berthe et P. Bonnassie, Toulouse, Université de Toulouse-le-Mirail, 1985, pp. 96-105.

(8) LANGLOIS (Gauthier). - Moulins, forges et établissements hydrauliques de l'Aude, IXe-XVe siècle, Mémoire de D.E.A, Université de Paris I, 1989, 123 p. 10 pl. (A.D. Aude: 2J 577).

(9) Cf. LANGLOIS (Gauthier). - " Olivier de Termes et son entourage, de la croisade albigeoise aux croisades en Terre-Sainte ", Les voies de l'hérésie: le groupe aristocratique en Languedoc (XIe-XIIIe siècles). Actes de la 8e session d'histoire médiévale, organisée par le Centre d'Études Cathares / René Nelli, Couiza, 28 août-1er septembre 1995. Carcassonne : Centre d'Études cathares, 2001, pp. 207-208. (Collection Hérésis, n° 8).

(10) Archives Départementales des Pyrénées-Orientales, Cartulaire du Mas Deu, f° 67-68.

(11) R. VINAS, Op. cit. et " Coup d'oeil sur l'histoire de l'ordre du Temple dans les pays catalans au nord des Pyrénées " dans le présent recueil.

(12) Voir note 11.

(13) GREZES-RUEFF (François). - " L'abbaye de Fontfroide et son domaine foncier aux XIIe et XIIIe siècles ", Annales du Midi, t. 89, 1977, pp. 253-280; d'après A.D. Aude, H 211.

(14) RAMIERE DE FORTANIER. - " Camps, archives seigneuriales " (note présentée à la séance du 5 mai 1952), Mémoire de la Société des arts et sciences de Carcassonne, années 1952-1953, t. 30, 1957, pp. 36-41.

(15) HIGOUNET (Charles). - Paysages et villages neufs au Moyen Âge, recueil d'articles de Charles Higounet, Bordeaux : Fédération Historique du Sud-Ouest, 1975-1990, 2 vol.

(16) Voir notamment ABBÉ (Jean-Loup) - " Quillan au XIIIe siècle: renouveau urbain et conflits de pouvoir ", Bulletin de la Société d'Études scientifiques de l'Aude, tome XCV, 1995, pp. 111-124. ABBÉ (Jean-Loup). - " L'aménagement de l'espace: le parcellaire rural de la bastide de Saint-Denis (Aude) ", Campagnes médiévales: l'homme et son espace, études offertes à Robert Fossier. Paris : Publications de la Sorbonne, 1995, pp. 103-119.

(17) LANDRIQ (Octave), FAGES (Antoine), HELENA (Philippe), SICARD (Germain). - " Excursion dans les Hautes-Corbières de l'Aude à Camps, Cubières, Soulatgé, Rouffiac et Massac ", Bulletin de la Société d'études scientifiques de l'Aude, t. XXVIII, 1923, p. 24. La couverture végétale ne nous a pas permis dans le cadre de cette étude de retrouver ces croix.

(18) Le cartulaire de la commanderie templière de Douzens (Aude) offre trois exemples de terrains bornés par des croix. Ce sont tous des terrains donnés à l'Église ou au Temple pour en faire des sauvetés. En 1060-1076 le monastère Sainte Foy de Conques reçoit le terrain à bâtir délimité par des croix, qui prend plus tard le nom de Sauveté Sainte-Foy de Licairac, Commune de Leuc. (Cart. B 82). En 1137 les templiers de Douzens reçoivent un terrain à bâtir limité par des croix sur la commune de Pieusse, qui correspond peut-être actuellement au lieu-dit " La Salvetat ". (Cart. A 200). En 1153 enfin, les seigneurs de Barbaira donnent à Douzens l'église de Saint-Jean de Carrière et tout ce qui est enfermé dans le périmètre délimité par des croix, à l'intérieur duquel les règles de la paix de Dieu seront en vigueur. Ce lieu est aussi désigné plus tard sous le nom de Salvetat. (Cart. A 87 et A 88). Cf. GÉRARD (Pierre), MAGNOU (Élisabeth). - Les cartulaires des templiers de Douzens, Paris : C.T.H.S., 1966.

(19) BOYER-MAS (A.). - " Bornes à croix de Malte à Massac ", Bulletin de la Commission archéologique de Narbonne, t. 25, 2e partie, 1961, pp. 174-176. Massac et la commanderie de Peyrens furent rattachés à la commanderie hospitalière d'Homps après 1312.

(20) HIGOUNET (Charles). - " Une bastide de colonisation des templiers dans les Prépyrénées : Plagne ", Revue de Comminges, 62, 1949, pp. 81-97 ; cité par DEMURGER (Alain). - Vie et mort de l'ordre du Temple, 1118-1314, Paris : Éditions du Seuil, 1989, p. 182.

(21) R. VINAS, Op. cit., repris par FUGUET SANS, Op. cit., p. 347 et 351.

(22) RAYNAUD (Christian), Op. cit.

(23) LANGLOIS (Gauthier). - " Note sur quelques documents inédits concernant le parfait Guilhem Bélibaste et sa famille ", Heresis, n° 25, décembre 1995, pp. 130-134.

 

Liens

 

 Camps-sur-l'Agly. Un village des Corbières et son histoire.

 Site sur les bastides et la planification urbaine au Moyen Âge.

 

 


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Dernière mise à jour : 17 novembre 2002