PORTEL (ALENTEJO, PORTUGAL)
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Portel : le village et le château	Un village et son château dominent un paysage de cultures et d’oliveraies parcourues par des troupeaux de moutons. Un paysage méditerranéen où une apparence de calme, de prospérité et d’immuabilité cache les luttes que les hommes mènent contre la nature ou entre eux. À Portel, dans le sud du Portugal, la grande propriété domine le paysage et la société. Les ouvriers agricoles rêvent encore de la révolution de 1974 et de la réforme agraire où, pendant deux ans, la terre était à eux. Aujourd’hui, avec la modernisation de l’agriculture, les grands propriétaires n’ont plus besoin d’eux que quelques semaines par an. Pour échapper au chômage et à la précarité, les habitants de Portel émigrent ou s’accrochent à un projet de barrage qui apporterait l’eau et l’industrie dont la région manque.
http://www.valegrifo.com/alentejo/evorapics/Portelcastle.JPG Un paysage de l’Alentejo http://www.portugalvirtual.pt/_tourism/plains/typicalandscape.gif
PRÉSENTATION
Référence aux programmes°: Géographie Collège (6^e, 4^e) et Lycée (2^e et 1^ère) Un village d’Europe Un état de l’Europe méditerranéenne. L’aménagement du territoire.	Le château de Portel. http://www.valegrifo.com/alentejo/evorapics/Portelcastle.JPG
Générique: Conception : Jean Loïc Portron, Jacques Bidou Réalisation : Jean Loïc Portron, Pierre Zucca. Production : JBA production/La Sept/INA, 1996 Durée totale : 25 minutes 26 secondes
Travaux croisés et T.P.E. Un travail croisé peut être envisagé en classe de 4^e sur le thème du paysage (histoire, géographie, français, arts plastiques, portugais ou italien…)
Objectifs      « Paysage » est une série qui propose une lecture détaillée des paysages. Elle permet non seulement de comprendre la formation des paysages par l’interaction de l’homme et du milieu mais montre aussi que le paysage est révélateur des transformations d’une société, de son mode de vie et de son économie. Chaque film est consacré à un paysage particulier. Le principe est de partir d’un point d’observation fixe qui est découpé en plusieurs espaces. Chaque espace est analysé et les informations qu’il apporte sont confrontées à des documents variés tels que photographies aériennes, documents historiques, interviews. Des schémas, des croquis, des cartes et des commentaires viennent expliquer l’évolution historique de chaque espace et l’organisation de l’ensemble du paysage en replaçant chaque fait dans son contexte. Enfin, l’avenir du paysage et des hommes est largement évoqué. La mise en perspective à plusieurs échelles des informations offre une vision du paysage et de la société qui dépasse très largement le cadre local. « Portel » insiste sur les luttes sociales pour la propriété de la terre et les problèmes d’emploi et de maintient de la population en zone rurale.
Vocabulaire prérequis Démasclage, endémique, féodalité, chêne vert
Mots clés Portugal, village, agriculture, élevage, grande propriété, ouvrier agricole, réforme agraire, collectivisme, exode rural, sécheresse
DÉCOUPAGE
Ci-dessous découpage minuté des séquences du film. On trouvera un découpage plus détaillé comprenant la totalité des commentaires et des interviews du film en cliquant ici.

	Introduction
0’30’’	Le point de vue Les oliviers, le village dominé par une forteresse, la lumière, les chênes lièges indiquent un paysage méditerranéen.
1’05’’	Situation Sur une carte de la péninsule ibérique : au sud du Portugal, au centre de la province d’Alentejo, à Portel entre les villes d’Evora et Beja.
1’42’’	Le site Chênes et oliviers sont espacés, permettant des cultures sous leurs couvert. Un même espace peut simultanément produire des céréales, nourrir des animaux, fournir du liège. Les chênes s’adaptent aux sols les plus pauvres, ils résistent à la sécheresse qui est ici endémique.
	Organisation du paysage
2’52’’	Décomposition du paysage Au deuxième plan une multitude de parcelles d’olivier. Au premier plan des chênes lièges, partie extrême d’un domaine de plus de 2000 hectares. Une photo satellite montre les petites propriétés serrées autour du village, et la domination des grandes propriétés qui concentrent 90 % des terres.
4’00’’	La grande propriété La possession d’une grande propriété reste un symbole de puissance pour les plus riches. La récolte du blé, des olives et du liège demandent une main d’œuvre considérable pendant quelques semaines. Le reste de l’année les ouvriers agricoles sont au chômage.
6’15’’	Le village Dans la journée le village est vide. Il s’anime le soir après le travail, quand la chaleur tombe. Des hommes chantent et boivent au café.
	Les bouleversements historiques
10’00’’	Un mode de vie traditionnel préservé par l’isolement Une vieille femme pétri du pain à la main et le cuit dans un four à bois. Un ouvrier agricole témoigne : autrefois c’était la misère. Pendant 50 ans la dictature d’Antonio Salazar isole le Portugal du reste du monde. Replié sur lui-même, il vit dans la misère.
11’00’’	La réforme agraire À la chute de la dictature en 1974 les ouvriers agricoles lancent une réforme agraire. La plupart des grands propriétaires sont expulsés et leurs terres expropriées. Les journaliers, liés au parti communiste, se groupent en fermes collectives. En 1976 on compte 615 fermes collectives employant 70000 salariés.
12’40’’	Retour à la grande propriété Ces tracteurs appartiennent à la dernière des onze fermes collectives de Portel. Dès 1976 l’état s’oppose à la réforme agraire. Les Communistes et l’extrême gauche veulent en finir avec le capitalisme au risque d’isoler le Portugal. Socialistes et Libéraux veulent rejoindre l’économie de marché et l’Europe pour sauver le pays de la ruine. La réforme agraire est démantelée et les grands propriétaires récupèrent leur bien.
	La modernisation de l’agriculture La boulangère témoigne : avant tout le monde travaillait, maintenant les champs sont vides, les machines font tout. » La concurrence contraint les grands propriétaires à se moderniser. Ils remplacent les ouvriers agricoles par des machines.
	Les transformations du paysage
15’00’’	La forêt Une photographie aérienne montre le développement des forêts de pins et d’eucalyptus au détriment des cultures. Le bois est aujourd’hui plus rentable que le blé, le liège ou l’huile d’olive.
16’15’’’’	Les réserves de chasse. Un berger conduisant ses brebis exprime son indignation : il est chassé des pâturages qu’il louait. Les grands propriétaires étendent les réserves de chasse, très lucratives, au détriment des cultures. Ils mettent au chômage les ouvriers agricoles qui leur étaient autrefois indispensables.
18’00’’	L’industrie, les richesses se concentrent sur la côte tandis que l’intérieur, agricole, s’appauvrit.
	Le problème de l’emploi
18’40’’	L’artisanat Vue d’un cordonnier puis d’un forgeron au travail. L’artisanat n’occupe que 5% de la population.
19’27’’	Les service