CAMPELLO
ALTO (OMBRIE, Italie)
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d’auteur] [Contact] |
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DÉCOUPAGE
DÉTAILLÉ
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On
trouvera ci-dessous le découpage détaillé du film, avec la transcription
complète des commentaires (en italiques), des interviews (en italiques entre
guillemets) et la description des séquences (en caractère normal). On trouvera
un découpage plus court en cliquant ici. |
0’00’’ |
Générique |
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Introduction |
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0’30’’ |
Paysage imaginaire |
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1’00’’ |
Paysage réel Un troupeau de moutons
s’avance vers Campello. Cette fois j’y suis. J’ai devant moi un monde bien
réel avec ses bruits et ses odeurs. Un monde qui devrait rapidement venir à
bout de l’univers idéal qui me tenait lieu d’Italie. |
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1’20’’ |
Situation |
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1’44’’ |
Le site Vers le sud
la lumière rasante du soir accroche les ombres. Elle accroche les détails et
facilite l’observation du paysage. |
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Décomposition
du paysage Les différents plans
sont distingués sur l’image par des couleurs. Au premier
plan (en rouge) une colline aux formes
régulières dont le sommet est occupé par un village fortifié entouré par des
bâtiments isolés. Au loin (en bleu) des montagnes décolorées par la
brume. En contrebas (en jaune) une plaine qui paraît aussi plate que
la colline est abrupte. La caméra se déplace vers la droite pour montrer
le pied de la colline. Deux villages, Campello Alto, et celui qu’on
aperçoit dans la plaine, Campello Basso. |
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2’35’’ |
Changement de
point de vue Depuis le
village du bas Campello apparaît comme un nid d’aigle, dominé par des
montagnes sombres. Si l’on grimpe sur ces montagnes Campello devient
minuscule et la plaine apparaît dans toute son étendue. |
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2’53’’ |
Le Val
Ombrien |
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La
représentation du paysage |
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3’10’’ |
Par un
artiste du Moyen Âge Vues des fresques de
Giotto. François d’Assise a vécu dans cette vallée. À la fin du XIIIe
siècle le peintre Giotto évoque les principaux épisodes de la vie du saint.
Dans son évocation du prêche aux oiseaux un seul arbre suffit à évoquer la
nature. |
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3’27’’ |
Par un
artiste de la Renaissance Vues des fresques
Gozzoli. Dans la même scène peinte 150 ans plus tard par Benozo Gozzoli
dans une église proche de Campello on découvre que le paysage est alors
décrit avec une grande précision. Entre les deux hommes c’est l’idée même du
paysage qui émerge. Une idée qui s’impose lentement aux peintres de la
Renaissance. |
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3’50’’ |
Aujourd’hui La caméra s’avance sur
une route du Val Ombrien. Aujourd’hui encore nous évaluons la beauté du
paysage d’après les modèles qu’ils nous ont légué et dont nous restons
captifs. |
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Les villages |
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4’04’’ |
Campello Alto Vue de Campello et ses
fortifications. Le village fortifié est construit au Xe siècle. Des invasions,
la violence guerrière incitent les hommes à se protéger derrière des remparts
solides. Ils choisissent des sites élevés qui se prêtent naturellement à la
défense. |
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4’25’’ |
Fresques montrant un chevalier
au pied d’un château puis divers villages perchés. Du Xe au XVIe siècle
les guerres sont continuelles. Les villages perchés, enserrés dans leurs
remparts sont un élément caractéristique du paysage italien. |
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4’46’’ |
Campello
Basso Un fondu enchaîné fait
apparaître Campello Alto derrière la fresque d’un village perché puis la
caméra se déplace vers la gauche pour montrer Campello Basso. À partir du
XVIe siècle, quand la violence décroît, les habitants de Campello sortent de
leurs murs et descendent progressivement vers la plaine où ils construisent
un nouveau village, sans pour autant abandonner l’ancien. Le Campello du bas
est plus accessible, plus accueillant aussi. Les maisons sont clairsemées,
dispersées dans l’espace, alors qu’en haut elles s’entassent dans la vieille
citadelle. |
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La plaine : le problème de l’eau |
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5’25’’ |
La brume |
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5’38’’ |
Un accéléré montre le
brouillard envahir la plaine. Puis, depuis une fenêtre, on voit le brouillard
disparaître progressivement. Giacomo Barello, agriculteur,
témoigne : « Non, pas tant, tout au plus une semaine. En me
levant, je regarde par la fenêtre : si le temps n’est pas clair, c’est
un peu de brume. Le brouillard c’est différent, ça change le temps. Ça fait
des dégâts avec les cultures, le gel si c’est persistant. Les oliviers il y a
trois ans… La brume n’est pas dangereuse ». |
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6’20’’ |
L’eau Pêcheurs au bord d’un
canal endigué, puis rigoles de drainage dans un champ. La plaine est
gorgée d’eau. Partout ou le regard porte on aperçoit des canaux, des fossés,
des digues. À l’origine la plaine est un marécage. Son assèchement réclame
des efforts considérables. Dès l’Antiquité des fossés sont creusés pour
protéger la plaine des inondations. Des travaux souvent ruinés en quelques
heures par la violence des torrents. |
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6’54’’ |
C’est là le
paradoxe de ce paysage. Au départ les hommes évitent la plaine, malsaine et
dangereuse. Ils préfèrent s’installer dans les hauteurs où la vie a toujours
été dure et précaire mais à l’abri de la malaria et du péril de la guerre. |
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7’10’’ |
Des cultures
à haut rendement. Un tracteur
laboure dans la plaine. Aujourd’hui l’eau est maîtrisée, la plaine est
devenue fertile. Pas un pouce de terrain qui ne soit cultivé. Des cultures à
haut rendement : tabac, betterave à sucre, maïs, blé, tournesol. |
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Le versant, domaine de l’olivier |
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7’40’’ |
Vue plongeant sur
Campello Alto entouré d’oliviers. Le versant est le contraire de la
plaine. Par le relief bien sûr. Mais aussi par la profusion d’arbres, d’oliviers,
qui forment une bande continue depuis Assise jusqu’à Spoleto. |
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7’53’’ |
La mise en
valeur du versant « ici
c’était le maquis, le maquis méditerranéen. C’est ici qu’Hannibal a traversé
l’Ombrie. En plaine il y avait les marais, et du maquis dans les collines et
la montagne. Puis sont venus les Bénédictins. Dès l’an mil je crois, il ont
commencé à défricher le maquis et planter des oliviers » Luigi Gradassi,
exploitant agricole. |
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8’26’’ |
La culture en
terrasses Un paysage d’oliveraie
défile depuis une route. L’annexion du versant par les oliveraies
s’explique par la nature du sol. L’olivier s’étend là où rien d’autre ne
pousse. Il transforme ces pentes arides en verger. Vues des terrasses de
culture. Les pentes sont aménagées en terrasses. Des kilomètres de
terrasses en pierre sèche maintiennent un peu de terre au pied des 180°000
oliviers répartis sur le territoire de Campello. Un travail démesuré,
toujours à recommencer. Il suffit qu’il pleuve avec trop d’acharnement et la
terre glisse comme de l’eau au pied des pentes. Les terrasses s’effondrent.
Cet effort laisse perplexe. Comment une culture qui réclame autant de soin et
d’attention peut-elle être rentable ? |
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9’25’’ |
Une culture
qui survie Des moutons pâturent entre
les oliviers sous la garde d’un berger et son chien. Luigi Gradassi témoigne :
« La culture de l’olivier ici est désormais du passé. Faire de
l’olivier est devenu très difficile. Aucune famille ne peut se contenter du
seul revenu de l’olivier. La culture de l’olivier est l’affaire de grosses
entreprises ou bien c’est devenu une activité secondaire. Ça continue mais en
ayant un autre métier par amour pour une oliveraie qu’on tient de ses
ancêtres ou qu’on a acheté autrefois. Je dirai qu’aujourd’hui 80 % de la
culture de l’olivier se pratique comme une sorte d’activité de loisir. » |
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La montagne |
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10’25’’ |
La végétation défile et
change en montant une route. La montagne commence là où s’arrête
l’olivier. La seule voie d’accès est une route étroite qui grimpe péniblement
à flanc de montagne. À mesure que la route s’élève, le paysage change. Les
chênes verts disparaissent remplacés par des hêtres. Puis la pente s’adoucit,
la route se redresse, le relief s’ouvre et les bois disparaissent. Un monde nouveau,
insoupçonnable depuis la plaine fait son apparition. |
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11’10’’ |
Les pâturages Vue sur les pâturages. La
montagne est dénudée, totalement déboisée. En s’approchant on distingue des clôtures
et quelques brins de laine arrachés par des barbelés. Des indices qui
révèlent l’importance de l’élevage dans les montagnes. À ceci près que les
moutons restent invisibles. |
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11’30’’ |
L’étagement
de la végétation Une vue animée montre l’étagement
de la végétation. Le paysage de la montagne est composé d’éléments qui
s’échelonnent à mesure que l’altitude s’élève. Au dessus des oliviers (260 à
550 m) l’étage des chênes verts (550 à 700 m), les hêtres (700 à 900 m) et
les pâturages qui occupent la cime des montagnes (au dessus de 900 m). |
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11’49’’ |
Les bois Deux hommes et leurs
chiens cherchent des truffes dans les bois. Bois et pâturages se
complètent. La forêt produit du bois pour le chauffage mais aussi des truffes
qu’on trouve en abondance. |
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11’57’’ |
Lucas
Altana et Giovanni Chiacarini, truffiers : « On a commencé comme ça
pour le plaisir. Après on a vu qu’on pouvait gagner pas mal, c’est presque
devenu un second travail. C’est un travail et c’est de l’aventure. On découvre
sans cesse de nouveaux coins sans savoir si on va en trouver, sans jamais
être sûr de rien… c’est l’imprévu… Chaque jour est différent de la veille, on
ne s’ennuie jamais. Tu peux trouver une truffe d’un kilo. C’est un plaisir
incroyable. Une autre fois, rien dans la journée. Une autre fois encore, dix
kilos. C’est pas monotone. Pas de la routine comme se lever tous les jours à
la même heure. Tu n’y vas que si tu en as envie. Quand le chien trouve une
truffe tu ne sais jamais si c’est une grosse. Et ça c’est ce qu’il y a de
plus beau… » |
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Les dynamiques |
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13’20’’ |
La caméra montre la
plaine, puis Campello. Hannibal a
traversé la plaine avec ses éléphants. Frédéric Barberousse empereur
d’Allemagne a ravagé les villes qui lui résistaient. Les traces laissées par
l’histoire ont marqué le paysage. |
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13’44’’ |
Une animation sur photo
aérienne situe au fur et à mesure différents éléments. À l’époque romaine
on construit la voie Flaminia qui va de Rome à Rimini sur la côte adriatique.
Au Moyen Âge c’est le village fortifié perché sur sa colline. Au XVIe siècle
les digues élevées pour prévenir les inondations. Au XIXe siècle le versant
est définitivement colonisé par les oliviers. La plaine est enfin asséchée.
Une voie de chemin de fer double la voie Flaminia. |
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14’06’’ |
Plan fixe sur un train
qui passe dans la plaine. Depuis la plaine ce n’est plus la continuité
historique du paysage qui s’impose au regard, mais son architecture verticale
faite de trois éléments qui se superposent comme les étages d’une maison.
L’image est colorée pour montrer trois plans. Tout en bas (jaune), la plaine
intensément cultivée. Au dessus (rouge) le versant, réservé à la culture de
l’olivier. Au delà des olivier les bois (bleu) qui annoncent la montagne. |
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14’46’’ |
L’ager et le
saltus La caméra se promène
dans la plaine. Ces éléments se répartissent en deux zones que tout
oppose. D’un côté les terres cultivées. De l’autre un mélange de forêts et de
pâturages, le domaine des bergers et des chasseurs. Ces deux zones
organisaient déjà le paysage à l’époque romaine. On les retrouve aujourd’hui
dans tout le bassin méditerranéen, en Grèce comme en Kabylie. |
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15’11’’ |
Les échanges Vue de Campello Alto
puis de moutons broutant le long d’une digue. J’étais persuadé que des
espaces aussi contrastés étaient séparés par des frontières étanches qui
isolaient les hommes dans leur territoire respectif. Le cultivateur dans la
plaine et le berger dans sa montagne. Mais en observant le paysage de plus
près je découvre que les moutons sont dans la plaine et non dans la montagne.
Il existe donc des échanges entre le haut et le bas. |
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15’40’’ |
La
transhumance Carlo
Chiacarini, éleveur, témoigne : « Ceux qui vivent de l’élevage font
la transhumance, en plaine, pendant les mois d’hiver… C’est trop dur ici.
L’hiver, il y a la neige… La transhumance ça existe depuis toujours :
avant ils allaient autour de Rome. Maintenant il n’y en a plus qu’un qui
descend vers Rome. Tous les autres restent par ici, dans la plaine d’Ombrie,
vers Foligno ou Spoleto. » |
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16’21’’ |
Les alliances
matrimoniales Giacomo
Barello témoigne : « On allait prendre
femme la haut. Les femmes des montagnes descendaient, celles de la plaine
restaient. C’est parce qu’autrefois, il y a cent ans, une famille de montagne
était plus riche, grâce aux moutons. Alors la femme amenait avec elle des
biens qu’on n’avait pas ici. » |
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17’00’’ |
La
répartition de l’habitat Une carte en relief du Val
Ombrien situe à nouveau la commune de Campello et ses trois terroirs. Le
haut et le bas sont complémentaires comme le confirme l’examen du territoire
de Campello qui regroupe des morceaux de plaine, de versant et de montagne.
L’emplacement des villages indique une répartition équilibrée de la
population. Un équilibre qui s’effondre brutalement dans les années 60. |
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17’20’’ |
L’exode rural La caméra balaye la
montagne puis zoome sur un village. La vie dans les montagnes était rude.
Mais ses habitants l’ont supportée tant que les profits qu’ils en tiraient
compensaient leurs conditions d’existence. Cet équilibre disparaît dans les
années 60, quand l’Italie devient une grande nation industrielle. Les hommes
abandonnent alors les montagnes pour les villes de la plaine. |
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17’55’’ |
Des villages
abandonnés |
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18’45’’ |
Les
résidences secondaires |
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19’10’’ |
Village
pavillonaire Vue du village bas
depuis les remparts de Campello Alto. Autrefois les hommes étaient dans la
plaine. Aujourd’hui ils s‘y précipitent attirés par une vie plus confortable.
La majeure partie des habitants de la colline vit désormais au pied du
versant. La caméra se promène dans un lotissement. Le village du bas s’est
agrandi. Des lotissements ont été construits. Les occupants de ces pavillons
sont pour la plupart employés dans des entreprises installées dans la vallée. |
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19’47’’ |
Migration
quotidienne La route et les villes
sont situés sur une carte en relief. Tous les jours ils empruntent la voie
Flaminia pour se rendre à Spoleto ou à Foligno. Des villes dont le
développement s’est accéléré avec l’exode rural. En 20 ans leur population a
doublé. |
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20’02’’ |
Vues diverses de
Campello Alto. Santino Fortunati, employé de banque, témoigne : « Dans
ma vie il s’est passé que comme j’étais d’un petit patelin je ne pouvais même
pas être agriculteur parce que c’était impossible de compter sur mes parents.
Mon père est mort jeune et c’était très dur pour ma mère. Alors j’ai pensé
que c’était mieux d’aller dans une autre ville, pour gagner de quoi continuer
les études et trouver du travail après. Quand j’étais loin j’ai toujours
gardé en tête l’idée de revenir là où j’étais né… » |
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21’12’’ |
Zoom arrière sur Campello
en vue plongeante. L’exode de la population attirée par les villes,
l’abandon des terres les plus pauvres, l’écart grandissant entre la plaine et
la montagne, autant de signes qui révèlent la crise d’une société rurale,
longtemps fondée sur une économie agricole désormais dépassée. Or cette crise
n’apparaît pas dans le paysage. Les oliviers sont taillés, les terrasses sont
entretenues, les montagnes restent accessibles. |
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21’46’’ |
Le renouveau
agricole |
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22’10’’ |
Enzo
Santarelli, régisseur, témoigne : « dans
cette vallée il y avait beaucoup de parcelles. Il y a encore 25 ou 30 ans c’était
encore le métayage. Avant la fin du métayage, on a enlevé tout ce qui était
planté et on peut donc faire d’autres cultures d’une autre manière. Je pense
que pour résoudre la question agricole, c’est vraiment la bonne voie :
faire des programmes nouveaux, des cultures nouvelles, plus rapides… Et donc
je suis confiant. ». |
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23’05’’ |
Les raisons
de la préservation du paysage |
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23’45’’ |
Deux bûcherons
s’activent dans un bois. Luca Altana et Giovanni Chiacarini témoignent :
« Je ferais tout pour continuer, j’y crois. J’aime ce mode de vie.
Pas question d’en changer. Pour la famille aussi… Ici un enfant grandit au
bon air, il connaît la nature… Dans une ville il serait enfermé devant un
écran sans connaître une seule plante ni rien. Certains travaillent ailleurs
et attendent la retraite pour revenir. Beaucoup se construisent une petite
maison… De nos jours c’est difficile de vivre en ville, plus difficile de que
de vivre ici. » |
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Conclusion |
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24’56’’ |
Un nouveau
regard sur le paysage |
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25’21’’ |
Un paysage
très humanisé Vue de Campello Alto,
de la plaine puis de la montagne. Avant de connaître Campello je voyais la
terre italienne comme une terre d’abondance. Un monde de soleil et de
plaisir. Cette apparence de prospérité ne doit rien à la générosité de la
terre et tout à l’acharnement des hommes. Génération après génération les
habitants de Campello ont creusé, drainé, asséché les fonds, pulvérisé les
roches, dressé des murs, accumulé la terre. Un travail de titan pour dominer
une nature ingrate, et menaçante. |
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26’00’’ |
Générique de fin. |
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26’52’’ |
Fin |
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Page réalisée par Gauthier LANGLOIS Extraite du site
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