CAMPELLO ALTO (OMBRIE, Italie)

 

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DÉCOUPAGE DÉTAILLÉ

 

     On trouvera ci-dessous le découpage détaillé du film, avec la transcription complète des commentaires (en italiques), des interviews (en italiques entre guillemets) et la description des séquences (en caractère normal). On trouvera un découpage plus court en cliquant ici.


 

 

 

0’00’’

Générique

 

 

Introduction

 

0’30’’

Paysage imaginaire
Gros plan sur une fresque de Gozzoli montrant un paysage. Je pensais connaître l’Italie. La fréquentation des musées et quelques souvenirs littéraires avaient bâti dans mon imaginaire une sorte de paradis terrestre peuplé de saints et d’empoisonneurs, d’aventuriers et d’esthètes qui déambulaient dans des paysages sublimes.

 

1’00’’

Paysage réel

Un troupeau de moutons s’avance vers Campello. Cette fois j’y suis. J’ai devant moi un monde bien réel avec ses bruits et ses odeurs. Un monde qui devrait rapidement venir à bout de l’univers idéal qui me tenait lieu d’Italie.

 

1’20’’

Situation
Vue du point d’observation puis d’une carte d’Italie. Nous sommes en Ombrie, au nord de l’Italie, au centre de la Toscane, à 140 km de Rome.

 

1’44’’

Le site

Vers le sud la lumière rasante du soir accroche les ombres. Elle accroche les détails et facilite l’observation du paysage.

 

 

Décomposition du paysage

Les différents plans sont distingués sur l’image par des couleurs.

Au premier plan (en rouge) une colline aux formes régulières dont le sommet est occupé par un village fortifié entouré par des bâtiments isolés. Au loin (en bleu) des montagnes décolorées par la brume. En contrebas (en jaune) une plaine qui paraît aussi plate que la colline est abrupte. La caméra se déplace vers la droite pour montrer le pied de la colline. Deux villages, Campello Alto, et celui qu’on aperçoit dans la plaine, Campello Basso.

 

2’35’’

Changement de point de vue

Depuis le village du bas Campello apparaît comme un nid d’aigle, dominé par des montagnes sombres. Si l’on grimpe sur ces montagnes Campello devient minuscule et la plaine apparaît dans toute son étendue.

 

2’53’’

Le Val Ombrien
Une carte en relief situe Campello dans le Val Ombrien. Cette plaine étroite encadrée par des montagnes escarpées s’appelle le Val Ombrien. Il est fermé au sud par la ville de Spoleto.

 

 

La représentation du paysage

 

3’10’’

Par un artiste du Moyen Âge

Vues des fresques de Giotto. François d’Assise a vécu dans cette vallée. À la fin du XIIIe siècle le peintre Giotto évoque les principaux épisodes de la vie du saint. Dans son évocation du prêche aux oiseaux un seul arbre suffit à évoquer la nature.

 

3’27’’

Par un artiste de la Renaissance

Vues des fresques Gozzoli. Dans la même scène peinte 150 ans plus tard par Benozo Gozzoli dans une église proche de Campello on découvre que le paysage est alors décrit avec une grande précision. Entre les deux hommes c’est l’idée même du paysage qui émerge. Une idée qui s’impose lentement aux peintres de la Renaissance.

 

3’50’’

Aujourd’hui

La caméra s’avance sur une route du Val Ombrien. Aujourd’hui encore nous évaluons la beauté du paysage d’après les modèles qu’ils nous ont légué et dont nous restons captifs.

 

 

 

 

 

Les villages

 

4’04’’

Campello Alto

Vue de Campello et ses fortifications. Le village fortifié est construit au Xe siècle. Des invasions, la violence guerrière incitent les hommes à se protéger derrière des remparts solides. Ils choisissent des sites élevés qui se prêtent naturellement à la défense.

 

4’25’’

Fresques montrant un chevalier au pied d’un château puis divers villages perchés. Du Xe au XVIe siècle les guerres sont continuelles. Les villages perchés, enserrés dans leurs remparts sont un élément caractéristique du paysage italien.

 

4’46’’

Campello Basso

Un fondu enchaîné fait apparaître Campello Alto derrière la fresque d’un village perché puis la caméra se déplace vers la gauche pour montrer Campello Basso. À partir du XVIe siècle, quand la violence décroît, les habitants de Campello sortent de leurs murs et descendent progressivement vers la plaine où ils construisent un nouveau village, sans pour autant abandonner l’ancien. Le Campello du bas est plus accessible, plus accueillant aussi. Les maisons sont clairsemées, dispersées dans l’espace, alors qu’en haut elles s’entassent dans la vieille citadelle.

 

 

La plaine : le problème de l’eau

 

5’25’’

La brume
Retour sur le point de vue. Certains jours d’hiver le village émerge telle une île. La vallée est alors coupée en deux. Ceux d’en bas sont noyés dans un brouillard intense vingt à trente jours par an.

 

5’38’’

Un accéléré montre le brouillard envahir la plaine. Puis, depuis une fenêtre, on voit le brouillard disparaître progressivement. Giacomo Barello, agriculteur, témoigne : « Non, pas tant, tout au plus une semaine. En me levant, je regarde par la fenêtre : si le temps n’est pas clair, c’est un peu de brume. Le brouillard c’est différent, ça change le temps. Ça fait des dégâts avec les cultures, le gel si c’est persistant. Les oliviers il y a trois ans… La brume n’est pas dangereuse ».

 

6’20’’

L’eau

Pêcheurs au bord d’un canal endigué, puis rigoles de drainage dans un champ. La plaine est gorgée d’eau. Partout ou le regard porte on aperçoit des canaux, des fossés, des digues. À l’origine la plaine est un marécage. Son assèchement réclame des efforts considérables. Dès l’Antiquité des fossés sont creusés pour protéger la plaine des inondations. Des travaux souvent ruinés en quelques heures par la violence des torrents.

 

6’54’’

C’est là le paradoxe de ce paysage. Au départ les hommes évitent la plaine, malsaine et dangereuse. Ils préfèrent s’installer dans les hauteurs où la vie a toujours été dure et précaire mais à l’abri de la malaria et du péril de la guerre.

 

7’10’’

Des cultures à haut rendement.

Un tracteur laboure dans la plaine. Aujourd’hui l’eau est maîtrisée, la plaine est devenue fertile. Pas un pouce de terrain qui ne soit cultivé. Des cultures à haut rendement : tabac, betterave à sucre, maïs, blé, tournesol.

 

 

Le versant, domaine de l’olivier

 

7’40’’

Vue plongeant sur Campello Alto entouré d’oliviers. Le versant est le contraire de la plaine. Par le relief bien sûr. Mais aussi par la profusion d’arbres, d’oliviers, qui forment une bande continue depuis Assise jusqu’à Spoleto.

 

7’53’’

La mise en valeur du versant

« ici c’était le maquis, le maquis méditerranéen. C’est ici qu’Hannibal a traversé l’Ombrie. En plaine il y avait les marais, et du maquis dans les collines et la montagne. Puis sont venus les Bénédictins. Dès l’an mil je crois, il ont commencé à défricher le maquis et planter des oliviers » Luigi Gradassi, exploitant agricole.

 

8’26’’

La culture en terrasses

Un paysage d’oliveraie défile depuis une route. L’annexion du versant par les oliveraies s’explique par la nature du sol. L’olivier s’étend là où rien d’autre ne pousse. Il transforme ces pentes arides en verger. Vues des terrasses de culture. Les pentes sont aménagées en terrasses. Des kilomètres de terrasses en pierre sèche maintiennent un peu de terre au pied des 180°000 oliviers répartis sur le territoire de Campello. Un travail démesuré, toujours à recommencer. Il suffit qu’il pleuve avec trop d’acharnement et la terre glisse comme de l’eau au pied des pentes. Les terrasses s’effondrent. Cet effort laisse perplexe. Comment une culture qui réclame autant de soin et d’attention peut-elle être rentable ?

 

9’25’’

Une culture qui survie

Des moutons pâturent entre les oliviers sous la garde d’un berger et son chien. Luigi Gradassi témoigne : « La culture de l’olivier ici est désormais du passé. Faire de l’olivier est devenu très difficile. Aucune famille ne peut se contenter du seul revenu de l’olivier. La culture de l’olivier est l’affaire de grosses entreprises ou bien c’est devenu une activité secondaire. Ça continue mais en ayant un autre métier par amour pour une oliveraie qu’on tient de ses ancêtres ou qu’on a acheté autrefois. Je dirai qu’aujourd’hui 80 % de la culture de l’olivier se pratique comme une sorte d’activité de loisir. »

 

 

La montagne

 

10’25’’

La végétation défile et change en montant une route. La montagne commence là où s’arrête l’olivier. La seule voie d’accès est une route étroite qui grimpe péniblement à flanc de montagne. À mesure que la route s’élève, le paysage change. Les chênes verts disparaissent remplacés par des hêtres. Puis la pente s’adoucit, la route se redresse, le relief s’ouvre et les bois disparaissent. Un monde nouveau, insoupçonnable depuis la plaine fait son apparition.

 

11’10’’

Les pâturages

Vue sur les pâturages. La montagne est dénudée, totalement déboisée. En s’approchant on distingue des clôtures et quelques brins de laine arrachés par des barbelés. Des indices qui révèlent l’importance de l’élevage dans les montagnes. À ceci près que les moutons restent invisibles.

 

11’30’’

L’étagement de la végétation

Une vue animée montre l’étagement de la végétation. Le paysage de la montagne est composé d’éléments qui s’échelonnent à mesure que l’altitude s’élève. Au dessus des oliviers (260 à 550 m) l’étage des chênes verts (550 à 700 m), les hêtres (700 à 900 m) et les pâturages qui occupent la cime des montagnes (au dessus de 900 m).

 

11’49’’

Les bois

Deux hommes et leurs chiens cherchent des truffes dans les bois. Bois et pâturages se complètent. La forêt produit du bois pour le chauffage mais aussi des truffes qu’on trouve en abondance.

 

11’57’’

Lucas Altana et Giovanni Chiacarini, truffiers : « On a commencé comme ça pour le plaisir. Après on a vu qu’on pouvait gagner pas mal, c’est presque devenu un second travail. C’est un travail et c’est de l’aventure. On découvre sans cesse de nouveaux coins sans savoir si on va en trouver, sans jamais être sûr de rien… c’est l’imprévu… Chaque jour est différent de la veille, on ne s’ennuie jamais. Tu peux trouver une truffe d’un kilo. C’est un plaisir incroyable. Une autre fois, rien dans la journée. Une autre fois encore, dix kilos. C’est pas monotone. Pas de la routine comme se lever tous les jours à la même heure. Tu n’y vas que si tu en as envie. Quand le chien trouve une truffe tu ne sais jamais si c’est une grosse. Et ça c’est ce qu’il y a de plus beau… »

 

 

Les dynamiques

 

13’20’’

La caméra montre la plaine, puis Campello.

Hannibal a traversé la plaine avec ses éléphants. Frédéric Barberousse empereur d’Allemagne a ravagé les villes qui lui résistaient. Les traces laissées par l’histoire ont marqué le paysage.

 

13’44’’

Une animation sur photo aérienne situe au fur et à mesure différents éléments. À l’époque romaine on construit la voie Flaminia qui va de Rome à Rimini sur la côte adriatique. Au Moyen Âge c’est le village fortifié perché sur sa colline. Au XVIe siècle les digues élevées pour prévenir les inondations. Au XIXe siècle le versant est définitivement colonisé par les oliviers. La plaine est enfin asséchée. Une voie de chemin de fer double la voie Flaminia.

 

14’06’’

Plan fixe sur un train qui passe dans la plaine. Depuis la plaine ce n’est plus la continuité historique du paysage qui s’impose au regard, mais son architecture verticale faite de trois éléments qui se superposent comme les étages d’une maison. L’image est colorée pour montrer trois plans. Tout en bas (jaune), la plaine intensément cultivée. Au dessus (rouge) le versant, réservé à la culture de l’olivier. Au delà des olivier les bois (bleu) qui annoncent la montagne.

 

14’46’’

L’ager et le saltus

La caméra se promène dans la plaine. Ces éléments se répartissent en deux zones que tout oppose. D’un côté les terres cultivées. De l’autre un mélange de forêts et de pâturages, le domaine des bergers et des chasseurs. Ces deux zones organisaient déjà le paysage à l’époque romaine. On les retrouve aujourd’hui dans tout le bassin méditerranéen, en Grèce comme en Kabylie.

 

15’11’’

Les échanges

Vue de Campello Alto puis de moutons broutant le long d’une digue. J’étais persuadé que des espaces aussi contrastés étaient séparés par des frontières étanches qui isolaient les hommes dans leur territoire respectif. Le cultivateur dans la plaine et le berger dans sa montagne. Mais en observant le paysage de plus près je découvre que les moutons sont dans la plaine et non dans la montagne. Il existe donc des échanges entre le haut et le bas.

 

15’40’’

La transhumance

Carlo Chiacarini, éleveur, témoigne : « Ceux qui vivent de l’élevage font la transhumance, en plaine, pendant les mois d’hiver… C’est trop dur ici. L’hiver, il y a la neige… La transhumance ça existe depuis toujours : avant ils allaient autour de Rome. Maintenant il n’y en a plus qu’un qui descend vers Rome. Tous les autres restent par ici, dans la plaine d’Ombrie, vers Foligno ou Spoleto. »

 

16’21’’

Les alliances matrimoniales

Giacomo Barello témoigne : « On allait prendre femme la haut. Les femmes des montagnes descendaient, celles de la plaine restaient. C’est parce qu’autrefois, il y a cent ans, une famille de montagne était plus riche, grâce aux moutons. Alors la femme amenait avec elle des biens qu’on n’avait pas ici. »

 

17’00’’

La répartition de l’habitat

Une carte en relief du Val Ombrien situe à nouveau la commune de Campello et ses trois terroirs. Le haut et le bas sont complémentaires comme le confirme l’examen du territoire de Campello qui regroupe des morceaux de plaine, de versant et de montagne. L’emplacement des villages indique une répartition équilibrée de la population. Un équilibre qui s’effondre brutalement dans les années 60.

 

17’20’’

L’exode rural

La caméra balaye la montagne puis zoome sur un village. La vie dans les montagnes était rude. Mais ses habitants l’ont supportée tant que les profits qu’ils en tiraient compensaient leurs conditions d’existence. Cet équilibre disparaît dans les années 60, quand l’Italie devient une grande nation industrielle. Les hommes abandonnent alors les montagnes pour les villes de la plaine.

 

17’55’’

Des villages abandonnés
La caméra explore une maison abandonnée entièrement délabrée. Domenico Gaspari, commerçant, témoigne : « Le changement s’est fait en une génération, deux au plus. La montagne s’est dépeuplée… À la Spina, presque personne, Agliano, zéro… Acera, zéro. Mais jusqu’en 1960, je me souviens, c’était plein d’habitants. J’y allais pour vendre. Ça a été habité jusqu’aux années 60 et puis ils ont quitté la montagne et changé de vie : ils élevaient des moutons, ils sont devenus ouvriers… De la montagne à l’usine… »

 

18’45’’

Les résidences secondaires
La caméra balaye les maisons d’Agliano. Le village d’Agliano a été abandonné par ses habitants. Pourtant il n’y paraît rien. Les maisons ont été rachetées et transformées en résidences secondaires. Sur les quatre villages installés dans les montagnes de Campello, deux seulement sont restés actifs.

 

19’10’’

Village pavillonaire

Vue du village bas depuis les remparts de Campello Alto. Autrefois les hommes étaient dans la plaine. Aujourd’hui ils s‘y précipitent attirés par une vie plus confortable. La majeure partie des habitants de la colline vit désormais au pied du versant. La caméra se promène dans un lotissement. Le village du bas s’est agrandi. Des lotissements ont été construits. Les occupants de ces pavillons sont pour la plupart employés dans des entreprises installées dans la vallée.

 

19’47’’

Migration quotidienne

La route et les villes sont situés sur une carte en relief. Tous les jours ils empruntent la voie Flaminia pour se rendre à Spoleto ou à Foligno. Des villes dont le développement s’est accéléré avec l’exode rural. En 20 ans leur population a doublé.

 

20’02’’

Vues diverses de Campello Alto. Santino Fortunati, employé de banque, témoigne : « Dans ma vie il s’est passé que comme j’étais d’un petit patelin je ne pouvais même pas être agriculteur parce que c’était impossible de compter sur mes parents. Mon père est mort jeune et c’était très dur pour ma mère. Alors j’ai pensé que c’était mieux d’aller dans une autre ville, pour gagner de quoi continuer les études et trouver du travail après. Quand j’étais loin j’ai toujours gardé en tête l’idée de revenir là où j’étais né… »

 

21’12’’

Zoom arrière sur Campello en vue plongeante. L’exode de la population attirée par les villes, l’abandon des terres les plus pauvres, l’écart grandissant entre la plaine et la montagne, autant de signes qui révèlent la crise d’une société rurale, longtemps fondée sur une économie agricole désormais dépassée. Or cette crise n’apparaît pas dans le paysage. Les oliviers sont taillés, les terrasses sont entretenues, les montagnes restent accessibles.

 

 

 

 

21’46’’

Le renouveau agricole
J’ai d’abord pensé que les efforts déployés pour remédier aux effets de la crise expliquaient cette constance du paysage. Dans une vallée proche de Campello, plusieurs indices semblent annoncer un renouveau. Des engins mécaniques qui labourent entre les rangs d’oliviers, sans terrasses pour gêner leur progression. Ou bien un système d’irrigation qui contrôle l’alimentation en eau de chaque arbre.

 

22’10’’

Enzo Santarelli, régisseur, témoigne : « dans cette vallée il y avait beaucoup de parcelles. Il y a encore 25 ou 30 ans c’était encore le métayage. Avant la fin du métayage, on a enlevé tout ce qui était planté et on peut donc faire d’autres cultures d’une autre manière. Je pense que pour résoudre la question agricole, c’est vraiment la bonne voie : faire des programmes nouveaux, des cultures nouvelles, plus rapides… Et donc je suis confiant. ».

 

23’05’’

Les raisons de la préservation du paysage
Un artiste peint ce paysage. Ce paysage préfigure sans doute l’avenir de Campello. En attendant les efforts de la modernisation sont encore trop limités pour expliquer à eux seuls le maintient du paysage. Vue d’un groupe de jeunes dans le vieux Campello Basso. D’autres raisons s’ajoutent comme ce nouvel équilibre qui s’est mis en place dans les montagnes après l’exode. Ceux qui sont restés ont récupéré des terres abandonnées augmentant ainsi leurs ressources. Mais à entendre les habitants de Campello, l’explication réside dans le lien qui les unit à leur montagne.

 

23’45’’

Deux bûcherons s’activent dans un bois. Luca Altana et Giovanni Chiacarini témoignent : « Je ferais tout pour continuer, j’y crois. J’aime ce mode de vie. Pas question d’en changer. Pour la famille aussi… Ici un enfant grandit au bon air, il connaît la nature… Dans une ville il serait enfermé devant un écran sans connaître une seule plante ni rien. Certains travaillent ailleurs et attendent la retraite pour revenir. Beaucoup se construisent une petite maison… De nos jours c’est difficile de vivre en ville, plus difficile de que de vivre ici. »

 

 

Conclusion

 

24’56’’

Un nouveau regard sur le paysage
Fresque de Gozzoli. J’ai voulu revoir les fresques de Gozzoli. Bien sûr le paysage a changé. Mais son architecture reste la même. D’un côté la plaine avec ses champs cultivés. De l’autre son contraire, la montagne. Ce qui a le plus changé c’est mon regard.

 

25’21’’

Un paysage très humanisé

Vue de Campello Alto, de la plaine puis de la montagne. Avant de connaître Campello je voyais la terre italienne comme une terre d’abondance. Un monde de soleil et de plaisir. Cette apparence de prospérité ne doit rien à la générosité de la terre et tout à l’acharnement des hommes. Génération après génération les habitants de Campello ont creusé, drainé, asséché les fonds, pulvérisé les roches, dressé des murs, accumulé la terre. Un travail de titan pour dominer une nature ingrate, et menaçante.

 

26’00’’

Générique de fin.

 

26’52’’

Fin

 

 

 

 

 

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[Droits d’auteurs]

 

Page réalisée par Gauthier LANGLOIS

Extraite du site Pédagogique à l’adresse :
< http://paratge.chez-alice.fr/paysages/campello_decoupage.htm >
Dernière mise à jour : 4 octobre 2001