Gauthier LANGLOIS
Article
extrait de : Les techniques minières de l'Antiquité au XVIIIe siècle,
Actes du colloque sur les ressources minières et l'histoire de leur
exploitation de l'Antiquité à la fin du XVIIIe siècle, réuni dans le cadre du
113e congrès national des sociétés savantes, Strasbourg, 5-9 avril 1988.
Paris, Editions du C.T.H.S., 1992, pages 205-214 .
Résumé :
Alors que les forges à " la catalane " de Languedoc se développent et se perfectionnent, les mines de fer de l'Aude et des Pyrénées-Orientales persistent jusqu'au milieu du XIXe siècle dans un mode d'exploitation archaïque.
A travers l'étude des mines de Villerouge et de Palairac nous essayerons de replacer les techniques d'exploitation dans leur cadre géologique, social, et économique, et tenterons d'expliquer l'absence d'innovations et d'investissements.
Payés au quintal de minerai par les maîtres de forge, les mineurs paysans se contentent de dépiler les filons par des descenderies subverticales, au mépris des difficultés d'aérage, d'exhaure et de circulation. Les chantiers sont abandonnés au moindre problème, pour une mine voisine, elle même autrefois abandonnée pour les mêmes raisons. Le grillage du minerai sur le carreau, et son transport rendent son prix exorbitant. Les conseils éclairés de minéralogistes et d'ingénieurs restent dans ces conditions sans effets.
Cependant, ces techniques ne nécessitant pas de capitaux, restent adaptées à un monde et une économie agricoles, préservés un certain temps de la concurrence (1).
Situation :
Au sud du
Languedoc, les Corbières sont limitées par la mer, les vallées de l'Aude et de
l'Agly. Le massif paléozoïque de Mouthoumet qui constitue leur ossature,
remanié par l'orogenèse hercynienne, se présente comme un ensemble
d'anticlinaux O.-E.-N.E. recoupé de failles parallèles et normales. Les
rivières ont achevé de morceler le relief en creusant d'énormes canyons. Si les
Corbières sont faciles à contourner, leur pénétration reste très difficile.
La zone
orientale de notre massif est particulièrement riche en fer. Elle forme un plateau
en forme de croissant de 8x2 km, orienté N.-N.E.-E., bordé par les villages de
Villerouge et Palairac. Il s'y présente principalement sous forme de poches de
minéralisation karstique exogène, recoupées par des filons hydrothermaux, dans
le Dévonien supérieur calcaire ou dolomitique près de son contact avec le
carbonifère. Hématite, goethite et sidérose sont les minerais de fer les plus
abondants et les seuls exploités.
Ces
minerais affleurants et faciles à réduire ont été exploités très tôt. Les romains
ont laissé sur le plateau qui sépare Villerouge et Palairac d'immenses
excavations à ciel ouvert qui ont pu être datées du IIe siècle avant au Ier
siècle après J.C. par la céramique. L'extraction semble s'être poursuivie au
Moyen Âge pour reprendre, après un long abandon, à la fin du XVIIe siècle ou au
début du XVIIIe siècle.
Les exploitants :
Entre
1740 et 1780 se créent ou se reconstruisent une vingtaine de forges
hydrauliques dans l'Aude. Si les forges du haut bassin de l'Aude font venir
leur minerai du Canigou ou du Vicdessos, les forges des Corbières et de la
Montagne Noire préfèrent s'approvisionner aux mines de Villerouge et Palairac
plus proches. C'est donc aux maîtres de forges que l'on doit l'exploitation de
ces mines. Ce sont souvent des bourgeois enrichis dans la finance, anoblis par
l'achat d'une charge ou d'une seigneurie, qui se lancent dans l'industrie.
C'est le cas de Mr. de Malvès, qui construisit la forge de
Saint-Pierre-des-Champs, et de son successeur, Messire d'Advisard, président à
mortier au parlement de Toulouse, qui racheta la seigneurie. Ils mirent en
exploitation au début du XVIIIe siècle la mine de Lacamp au nord du plateau du
même nom, la plus proche de leur forge. La mine de la Caune des Causses est
rouverte par Olivier de la Gardie, seigneur d'Auriac qui reconstruit sa forge
vers 1750. Les mines du Monthaut sont exploitées sans doute à partir de 1753
par quelqu'un qui se fait appeler le marquis de Montgaillard et qui vient de
construire une forge et une clouterie.
Parmi les
exploitants miniers et les maîtres de forge de la fin du XVIIIe siècle il faut
faire une place à part à trois familles particulièrement dynamiques : les
Rivals, les Pailhoux et les Gary.
Raymond
Rivals, receveur des tailles de Carcassonne qui se faisait appeler Monsieur de
Rivals, avait racheté les deux forges de Gincla et celle de Monfort aux
héritiers Castanier d'Auriac. C'était un homme cultivé, très au fait des
progrès techniques de son époque. En 1780 des expériences de conversion de fer
en acier furent faites par ordre du gouvernement dans les forges du comte de
Buffon et dans la manufacture d'acier de Nérouville dans l'Orléanais. Le
chevalier de Grignon, chargé de ces expériences, classa le fer de Gincla envoyé
par Mr. de Rivals comme étant l'un des plus aptes à la cémentation.
Pendant
plus de quarante ans, les établissements de Gincla où les Rivals innovèrent
sans cesse, notamment sous les conseils de l'ingénieur Brochin, furent
considérés comme un modèle pour les forges du groupe catalan. Mais à part
quelques recherches infructueuses, les Rivals ne se sont jamais intéressé à
leur approvisionnement en fer qui constituaient pourtant un goulet
d'étranglement financier.
Joseph
Gaspard Pailhoux était le fils d'un médecin des États de Languedoc. Conseiller
au bureau des finances de Montpellier, receveur conseiller au conseil souverain
de Roussillon, il rachète au milieu du XVIIIe siècle la seigneurie de Cascastel
dont il prend le nom.
Prenant
conscience de la richesse minéralogique de ses terres et des Corbières il se
lance avec peu de capitaux et sans grandes connaissances techniques dans
l'exploitation de la houille, du fer, du marbre et du cuivre argentifère.
Toutes ces entreprises ne sont pas des succès et n'ont que peu d'ampleur. Mais
il extrait régulièrement du fer de la mine de Balansac sur ses terres de
Villeneuve pour alimenter la forge de Saint-Pierre des Champs. Disposant par
ailleurs de la mine de houille de Ségure qu'il avait tenté de rouvrir en 1756,
Gaspard Pailhoux décide en 1779 de construire une forge peu éloignée de ces
approvisionnements. Il cherche alors à s'entourer de techniciens compétents et
fait venir de Paris où il a envoyé son fils, l'ingénieur Duhamel et le
négociant Pelletier.
Duhamel
était un ingénieur renommé qui avait un rôle très actif dans la politique
industrielle du gouvernement (2)
Mais s'intéressant surtout comme Pailhoux aux mines polymétalliques, et appelé
à d'autres responsabilités, il ne resta pas longtemps son associé. Il eut
toutefois le temps de marier son cousin, le capitaine Dagobert de Fontenille,
avec Jacquette Pailhoux de Cascastel, fille de Gaspard.
Deux ans
plus tard, Pailhoux cède la forge de Padern et les mines de fer qui lui sont
attachées à son beau-fils Dagobert, pour se consacrer à l'exploitation de
l'antimoine des Corbières avec le chimiste Chaptal auquel il vient de
s'associer. Sans doute à court d'argent, Dagobert essaye en 1787 de revendre la
forge et les mines aux sieurs Perier et Wendel, administrateurs de la fonderie
royale d'Inderet et fondateurs du Creusot. Ces deux industriels avaient
probablement été intéressés par la réunion dans un même secteur de fer, de
houille, et d'une forge relativement proche des ports et arsenaux de la
Méditerranée. Mais il durent s'apercevoir que la houille de Ségure, trop sèche,
nuisait dans le traitement du fer à la catalane, et ne pouvait être transformée
en coke.
Contrairement
aux précédents, la famille Gary n'est pas issue de propriétaires mais de
fermiers de forges, et dirigea de près ses affaires. Le père, inventeur des
filons de Serremijane, exploita ces mines à partir de 1764 à la demande de M.
de Pujol, propriétaire de la forge de Saint-Denis Lacombe. Gary fut par la
suite fermier de cette forge et de Saint-Pierre-des-Champs.
Le fils, Louis, officier puis receveur du district de Lagrasse sous la Révolution, reprend les affaires de son père et l'exploitation de Serremijane dont il obtient la concession en 1821 (3).
Si ces entrepreneurs participent largement au progrès technique général, notamment en tant que maîtres de forges, nous allons voir qu'ils n'intervenaient absolument pas dans la conduite des exploitations minières.
Les
mineurs et leur techniques :
Les mineurs étaient tous originaires des villages voisins où ils résidaient. Les quatre maîtres de forge qui s'approvisionnaient régulièrement aux mines de fer des Corbières, se contentaient de choisir parmi eux des commis, chargés de les représenter.
Les mines étaient situées exclusivement dans les vacants des différentes communes. Aussi l'extraction du fer ne gênait personne et son exploitation était pratiquement libre. Jusqu'à la Révolution, les mineurs se contentaient de passer des baux avec les bénédictins de Lagrasse, seigneurs de Palairac, ou l'Archevêque de Narbonne, seigneur de Villerouge. Moyennant la redevance de 2 sous 6 deniers par tonneau de 5 quintaux de minerai, ils creusaient où bon leur semblait. En contre partie, une mine n'appartenait à un groupe de mineurs ou à un maître de forge que tant que ceux-ci l'exploitaient. Aussi les exploitations étaient juridiquement très précaires.
Seule l'exploitation de Jean-Joseph de Varnier faisait exception. Ce receveur général des fermes du roi avait construit en 1784 la forge de Quillan. Nouveau venu parmi les exploitants, il s'assura d'une concession sur ces mines et tenta en vain de se servir de ce titre pour avoir le monopole de l'extraction. Il avait fait construire au milieu du district minier un bâtiment qui abritait le matériel, le logement de son commis, et des lits à la disposition des mineurs qui désiraient coucher sur place. Mais ses mineurs ne travaillaient pas différemment des autres et leur matériel, plutôt réduit, ne se différenciait guère de l'outillage agricole (4).
Les
mineurs les plus expérimentés, ou "piqueurs", se chargeaient de
l'extraction. Le travail s'effectuait au hasard du pic, éclairé à la lampe à
huile ou "calel". Outre les pics, ils utilisaient, quand le minerai
était plus dur, des marteaux et des pointerolles sans manche en tout point comparables
à celles de l'Antiquité. Les "sorteurs" ramassaient le minerai à
l'aide de pelles de bois et de houes et le remontaient au jour dans des hottes
ou "gourbils".
Payés au
quintal de minerai, sans formation ni encadrement technique, les mineurs ne se
contentaient que d'enlever le fer le plus riche, la où son extraction était la
plus facile. Comme il n'était pas question d'investir dans un travail qui ne
soit pas immédiatement productif, les aménagements de la mine se limitaient à
la création d'un vague cheminement entre les déblais maintenus par des murs de
pierres sèches, afin de faciliter le travail des sorteurs. La poudre n'était
employée qu'avec parcimonie lorsqu'une masse calcaire gênait la poursuite des
travaux. Mais quand le minerai devenait trop dur, s'appauvrissait, ou que l'on
rencontrait une nappe d'eau, on préférait abandonner la mine et reprendre une
excavation voisine souvent abandonnée dans les mêmes conditions.
Cette
attitude était rendue possible par le grand nombre de gîtes de fer de cette
région. (Les ingénieurs de mines estimaient au XIXe siècle qu'il y avait plus
de 300 ouvertures de mines sur la seule commune de Palairac). Ces mines
reprises épisodiquement affectent des formes très diverses dues à la variété
des conditions gîtologiques. Les amas karstiques à ciel ouvert ont été
exploités les premiers. Remplis de tonnes de déblais par un abandon prolongé,
et donc difficiles à remettre en exploitation, ils n'ont livré que peu de
minerai au XVIIIe et au XIXe siècle. Les mines souterraines de Serremijane et
las Coupes, qui ont constitué la majorité des approvisionnement en fer de cette
époque et donné leur nom à la principale concession, se présentent sous la
forme de remplissages de karsts subverticaux.
Il
n'était donc pas très difficile de les exploiter en perçant des travers-bancs à
la base de la montagne, ou tout au moins de remonter le minerai par des
systèmes de treuils et de descenderies aménagés à peu de frais dans les
dépilages. Ou encore, de percer dans le filon des galeries descendantes par les
quelles on pourrait remonter le minerai à la brouette. C'est ce que des
ingénieurs de renom comme de Gensanne, Duhamel, ou Brochin, se sont efforcés en
vain de conseiller. Mais la forme complexe et très lenticulaire de ces gîtes
déroutait les mineurs, car il est vrai que la stérilité est souvent voisine de
l'abondance. D'autre part le bois nécessaire à ce genre d'installation
technique faisait justement défaut et n'était d'ailleurs employé qu'avec
parcimonie dans l'étayage. L'éponte étant suffisamment solide pour ne pas avoir
besoin de boiser, on se limitait à laisser quelques piliers tournés, et,
exceptionnellement à placer un étai de bois quand une roche menaçait de se
détacher du plafond.
Il est à peine besoin de préciser les
problèmes engendrés par ce mode d'exploitation complètement anarchique. Outre
que creuser le minerai en descendant est plus difficile qu'en montant, se pose
le problème des déblais qu'on doit évacuer en remontant dans des chantiers
abandonnés, maintenus par de dangereux murets de pierre sèche. Bien souvent les
mineurs sont obligés de déplacer à nouveau ces déblais, quand le chantier
principal semble épuisé. Le remontage du minerai est particulièrement pénible
et périlleux. Les sorteurs n'emportent ainsi à chaque voyage qu'une vingtaine
de kilos dans leurs hottes. La mine est abandonnée au moindre problème
d'exhaure ou d'aérage. Il est donc difficile, quand on visite ces mines d'y
déceler une quelconque organisation artificielle, et beaucoup passaient et
passent encore pour des grottes.
Le
carreau de la mine n'était pas mieux aménagé. Les déblais, quand ils ne
pouvaient être laissés à l'intérieur, étaient étalés pour former une terrasse.
On y stockait le minerai, trié par des femmes. A proximité s'élevait une
cabane, souvent de pierre sèches, qui servait à entreposer la poudre et les
outils. Un ou deux fours de grillage étaient aménagés dans le bord de la
terrasse, de façon à faciliter leur chargement par le haut. Comme les cabanes,
ces fours (5) étaient
construits à sec avec des fragments d'éponte ou de minerai pauvre.
Le
grillage n'est indispensable qu'avec des minerais pyriteux, qui ne peuvent être
directement réduits dans des forges catalanes. C'est pour cette raison qu'on
délaissait les gisements de pyrite de fer au profit des mines d'hématite,
goethite ou sidérose. Le seul intérêt de cette opération sur ces derniers
minerais était de réduire leur poids d'environ 1/3, ce qui permettait une
économie substantielle sur les coûts de transport.
Le
transport du minerai était en effet assuré uniquement par des mulets dans la
plus grande partie des Corbières, les rares routes carrossables, mal
entretenues, n'étaient pas ou plus accessibles à des charrettes lourdement chargées
(6). Un mulet est capable de transporter 120 kg de
minerai, soit un peu plus de la moitié de la production moyenne par mineur et
par jour. Ainsi en 1835, la production de l'année s'élevant à 986 tonnes, un
convoi de 50 à 100 mulets partait en moyenne tous les trois jours ravitailler
les forges. En 1813 le minerai était vendu 1,33 F. le quintal sur le carreau de
la mine, 2,80 F à Lagrasse où il était entreposé puis expédié par charrettes,
5,65 F à Saint-Denis-Lacombe, la forge la plus éloignée du lieu d'extraction.
Le transport représentait donc 50 à 72% du prix du minerai, soit largement plus
que les chiffres recueillis par Denis Woronof, qui estime que sous la
Révolution le transport comptait pour 30 à 60% du prix global du fer en France.
Les
graphiques 1 à 5 montrent bien la part considérable de la main d’œuvre et des
transports dans les dépenses de l'exploitation et le prix de revient du fer.
Les investissements y sont nuls (figure 4). L'absence de qualification des
ouvriers s'observe dans l'échelle des salaires : le commis touche
seulement 25 % de plus qu'un manœuvre (figure 2). La répartition dans l'année
des expéditions de fer à la forge de Quillan montre le caractère saisonnier,
lié au calendrier agricole des activités d'extraction et de forgeage (figure
1). (Compte tenu des décalages entre extraction et expédition, la période fin
janvier-fin février correspond à une période de froid où le transport est sans
doute impossible ; juin à août au chômage de la forge par manque
d'eau ; fin novembre-début octobre à l'occupation des mineurs par des
travaux agricoles (foins, vendange, labours). L'absence d'investissements
techniques ne s'explique pas seulement par les contraintes naturelles que nous
avons vu : gîtologie complexe, relief faisant obstacle aux transports,
absence de bois et d'eau, mais surtout par des conditions économiques et
sociales particulières. Les Corbières ne possèdent pas d'infrastructure
industrielle, les grosses forges étant situées en périphérie soit, dans la
haute vallée de l'Aude, la Montagne Noire, l'Ariège et les Pyrénées-Orientales.
Les débouchés locaux sont insignifiants, la population réduite, et les capitaux
sont rares. En effet, les propriétés se sont très morcelées en Languedoc du
fait de la pratique du partage égal entre tous les héritiers. Comme l'a montré
E. Le Roy Ladurie (7)
dans sa thèse, le Languedoc, pays à l'écosystème fragile, est entré depuis le
seizième siècle dans un cycle de sous développement dans lequel le terroir
agricole s'est trouvé sacrifié. L'économie minière et métallurgique des
Corbières est un exemple typique du cycle infernal de mauvaise gestion des
ressources : on grille le minerai avec du charbon de bois pour faire des
économie de transport, or le bois se fait de plus en plus rare, notamment parce
qu'il est détruit par l'élevage. Et le transport nécessite de nombreuses bêtes
de sommes qu'il faut nourrir. Le sol nu ne retient plus l'eau, la végétation a
du mal à repousser et le débit des cours d'eau est moins régulier. Les forges
et les moulins manquent donc d'eau en été etc.
Un
dernier obstacle aux investissements techniques vient des structures sociales
Languedociennes : l'extraction du fer, comme toute autre activité se
pratique en famille ou par petits groupe. L'individualisme et l'égalitarisme
des esprits ne favorise pas les groupements importants de capitaux et de main
d’œuvre. Comme dans le reste de la France, l'extraction du fer des Corbières
est adaptée à une économie agricole où les paysans se faisant mineurs trouvent,
sans avoir besoin d'investir, un revenu complémentaire qui leur permet de
survivre. Elle ne dégage pas de bénéfices pouvant être réinvestis dans des
améliorations techniques.
Principales sources et orientation bibliographique :
BROCHIN :
Rapport au conseil des mines sur les mines de fer de Villerouge, Félines,
Palairac et Davejean et sur les mesures à prendre pour régulariser leur
exploitation et les faire valoir au profit du Trésor Publique comme propriétés
domaniales. 21 floréal an 13. Ms. 12 p. (Arch. dép. de l'Aude, S 742).
BROCHIN :
Rapport à Monsieur le conseiller d'état directeur général des mines, sur les
mines de Villerouge... 4 décembre 1813. Ms. de 13 p. et plan de situation.
(Arch. dép. de l'Aude, S 742).
FRANÇOIS
Jules : Recherche sur le gisement et le traitement direct des minerais
de fer dans les Pyrénées et particulièrement dans l'Ariège suivi de
considérations historiques, économiques et pratiques sur le traitement du fer
et de l'acier dans les Pyrénées. Paris, 1843, 2 vol.
LAPASSAT
Robert : " L'industrie du fer dans les Pyrénées orientales et
ariégeoises au XIXe siècle. I les forges catalanes. II Martinets et boutiques
de cloutiers ", dans Conflent, n° 120, 1983,78 p. ; n°
129, 1984, 96 p.
WORONOFF
Denis : L'industrie sidérurgique en France pendant la Révolution et
l'Empire. Ed. de l'E.H.E.S.S., Paris, 1984, 592 p.
Complément bibliographique :
LANGLOIS
(Gauthier). - « L’exploitation minière de l’Antiquité à nos jours dans le
canton de Durban », Opération
Vilatges al País, canton de Durban dans les Corbières, sous la direction de
Francis Poudou, Narbonne : Fédération Léo Lagrange, 1999, vol. 1, pp.
92-107.
(On peut se procurer
cet ouvrage volumineux et très riche de 404 pages au prix de 220 F + 30 F de
frais de port à Vilatges al País - Ciném'Aude 2000, 27 avenue de Lattre de
Tassigny, 11 000 Narbonne, tél. 04 68-32 00 83).
Retrouvez
aussi un forum de discussion sur les mines des Corbières sur le site Cathare.org
http://cathares.org/plateforme0200.html
Langlois (Gauthier). – Olivier de Termes, le cathare et le croisé (vers 1200-1274), Toulouse : Éditions Privat, 2001, 288 p. (Collection Domaine cathare).(Les pages 84 et 184-185 sont consacrées à l’exploitation des mines du Termenès aux XIIe et XIIIe siècle) Dossier
Olivier de Termes, le cathare et le croisé sur le site Cathares.org |
Notes :
(1)
Cette étude a été rédigée à partir de
notre maîtrise, Inventaire et étude des mines et industries métallurgiques
des Corbières, du Moyen Âge à nos jours, Université de Paris I, 1987, à
laquelle nous renvoyons pour les références qui seraient trop nombreuses pour
cet article.
(2)
Il fut notamment envoyé par le ministre
Trudaine visiter les mines et les forges de Bohême et du Tyrol en compagnie de
Gabriel Jars. Il travailla avec de Dietrich pour son rapport sur les Pyrénées.
La Révolution lui donna également d'importantes responsabilités.
(3)
La concession de Serremijane et Las
Coupes resta dans la même famille jusqu'en 1909.
(4)
Nous en connaissons une partie par une
plainte, déposée par Varnier à la suite d'un vol commis par quelques mineurs
jaloux en 1785 : 3 hottes ou "gourbils", 2 corbeilles, 3 pelles de
bois, 1 écheveau de coton, 20 mèches soufrées, 60 livres de poudre, 15 livres
d'huile d'olive dans deux jarres...
(5)
Ceux que nous avons étudié, comme celui
du Roc Noir, mesurent autour de 2,80 m de diamètre et 2,20 m de haut, avec une
ouverture de 0,60 à la base pour le tirage et le déchargement.
(6)
Dans le Canigou, relate l'ingénieur des
mines Brochin, certaines mines n'étaient même pas accessibles aux mulets. On employait
alors des femmes...
(7) E. Le Roy Ladurie, Les Paysans du Languedoc,
Paris, SEVPEN, 1966.
|
Page réalisée par Gauthier LANGLOIS Extraite du site Paratge à
l’adresse : |